Agenda des collectes de sang dans le Doubs
Marche départementale
à Gilley
le 17 mai 2020
Moelle osseuse : appel aux donneurs volontaires
Don du sang : grande cause nationale 2009
« La transfusion sanguine sauve chaque jour des vies, et ce depuis un siècle. Sans elle, beaucoup de progrès médicaux et chirurgicaux n'auraient pas été possibles.
Elle n'existe que parce qu'une partie de l'Humanité accepte de donner son sang, c'est-à-dire un peu d'elle-même, pour venir en aide à une autre.
Malheureusement, ce n'est pas encore le cas dans tous les pays de la planète.
C'est un des grands paradoxes de notre monde moderne : refuser la rémunération du sang, revendiquer le don bénévole constituent des privilèges des pays riches. »
Jean Dausset
Prix Nobel de Médecine
Les collectes
Comment se passe
le don de sang ?
Le déroulement pour donner son sang est le même quel que soit le lieu de la collecte (collecte mobile ou site fixe) : il y a 5 étapes au parcours du donneur pendant une collecte de sang.
Le Donneur est accueilli puis passe un entretien médical. Le prélèvement de sang est effectué. Le Donneur est ensuite invité à se reposer et se voit offrir une collation.
Après le don, le corps compense la perte de sang liée au don, certaines activités sont déconseillées dans les heures qui suivent, et l'EFS procède à des analyses.
L'étape 1 du parcours du donneur
pendant une collecte de sang
L'accueil du Donneur
L'accueil a trois fonctions :
- La création ou la mise à jour du dossier du donneur. Celui-ci doit présenter une pièce d'identité pour que le secrétariat de l'EFS puisse s'occuper de son inscription administrative. Les données enregistrées permettront de le contacter ultérieurement pour toute information relative à son don.
- L'attribution d'un numéro unique pour chaque don sur le plan national. Il sera le seul identifiant permettant de suivre la chaîne entière du don et garantissant de façon anonyme le lien entre le donneur et tous les receveurs transfusés. On l'appelle la traçabilité.
- La remise au donneur d'un questionnaire de santé à remplir. Il s'agit d'un document de préparation à l'entretien médical. Le donneur s'engage à répondre avec sincérité aux questions. Le don est un geste responsable : sa franchise est indispensable pour la totale sécurité du receveur.
L'étape 2 du parcours du donneur
pendant une collecte de sang
L'entretien médical
Confidentiel et couvert par le secret médical, l'entretien entre le donneur et le médecin de l'EFS est essentiel pour garantir la plus grande sécurité possible.
C'est au cours de cet entretien que le médecin s'assure que le donneur ne prend aucun risque : ni pour lui-même, ni pour le receveur. Il prend en considération les antécédents médicaux du donneur et recherche les comportements à risques éventuels.
Le donneur est invité à lire un certains nombre d'informations concernant le don du sang et à poser des questions. Le médecin fournit les explications complémentaires nécessaires à la compréhension du don de sang.
Le médecin procède à un examen clinique : il consiste en la prise de tension artérielle et la vérification du taux d'hémoglobine du donneur. Cet examen est obligatoire avant chaque don du sang.
À l'issue de l'entretien, le donneur et le médecin signent conjointement le questionnaire confirmant que le donneur :
- A lu et compris les informations fournies.
- A eu la possibilité de poser des questions.
- A reçu des réponses satisfaisantes aux questions qu'il a posées.
- A donné son consentement pour la poursuite du processus de don.
- Affirme que tous les renseignements qu'il a fournis sont à sa connaissance exacts.
Remarque : il est possible que le don soit momentanément ajourné.
L'étape 3 du parcours du donneur
pendant une collecte de sang
Le don / Le prélèvement
Après avis favorable du médecin qui reconnaît le donneur médicalement apte au don, le prélèvement est effectué par une infirmière spécialement qualifiée.
Elle prépare le matériel stérile et à usage unique.
La peau est désinfectée au niveau des veines du pli du coude, là où le prélèvement sera effectué.
L'aiguille en forme de biseau est spécialement adaptée à la pénétration de la peau et son acier est recouvert de silicone, ce qui rend le prélèvement indolore.
Les premiers millilitres de sang prélevés sont dérivés vers une petite poche pour permettre l'élimination des bactéries qui se seraient introduites au moment du prélèvement. Ces premiers millilitres ne rentreront pas dans le circuit de la transfusion mais ils serviront à remplir les tubes d'analyses pour la réalisation des examens biologiques (groupe sanguin, tests virologiques, etc.)
Le reste du sang est récupéré dans une poche de recueil du don destinée à la transfusion proprement dite.
Quels sont la durée et le volume des différents prélèvements ?
Lorsque le volume prescrit est prélevé, l'automate interrompt l'écoulement et son alarme en informe l'infirmière.
Elle identifie les poches et tubes avec le numéro de don du donneur.
L'étape 4 du parcours du donneur
pendant une collecte de sang
La collation et le repos
Après le don, une collation est offerte au donneur.
Ce moment agréable et important permet d'observer un court repos sous surveillance médicale.
Il est aussi un instant privilégié pour entretenir des relations et partager son expérience avec les autres donneurs de sang bénévoles ou pour se retrouver entre amis ou voisins.
L'étape 5 du parcours du donneur
pendant une collecte de sang
Après le don
Comment le corps compense-t-il la perte de sang liée au don ?
Après un prélèvement, l'organisme reconstitue très vite, et de manière naturelle, le sang qui a été prélevé. Des mécanismes compensateurs entrent directement en action :
- Les vaisseaux sanguins se contractent ce qui permet de maintenir une tension artérielle normale.
- Le sang est redistribué dans l'organisme afin d'oxygéner préférentiellement le coe?ur et le cerveau.
- Le plasma se reconstitue.
- Une réserve de plaquettes est libérée et la production de nouvelles plaquettes s'accélère.
La vigilance du côté du donneur
1. Certaines activités sont déconseillées dans les heures qui suivent un don. Parmi celles-ci : les activités en hauteur, les activités aquatiques ou encore la conduite dans les transports en commun. Ces activités pourraient mettre en danger le donneur ou d'autres personnes en cas de malaise ou de chute survenant après le don.
2. L'établissement de transfusion sanguine demande que lui soient signalés tous les problèmes de santé omis lors de l'entretien préalable ou déclarés chez les donneurs dans les quinze jours qui ont suivi un don : la sécurité des receveurs en dépend.
Au moment de l'entretien médical qui a précédé le don, une information a pu être omise parce qu'elle n'était pas disponible à ce moment-là. Le cas le plus fréquent est celui de l'incubation d'une infection.
En cas de fièvre se déclarant dans les heures ou les jours qui suivent un don, l'agent infectieux pouvait être déjà présent dans le sang au moment du don et représenter un risque potentiel pour le futur receveur. Il convient alors de prévenir l'établissement de transfusion.
Dans la majorité des cas, le sang est encore stocké dans l'établissement et n'a pas été transfusé. Le médecin peut alors le faire détruire.
S'il a déjà été transfusé, une enquête peut alors être déclenchée grâce à la traçabilité des produits transfusés pour que soient réalisés des tests biologiques chez les receveurs.
La vigilance du côté de l'EFS
Des analyses biologiques sont effectuées pour chaque don. Elles sont réalisées dans l'intérêt du receveur transfusé. Cependant, si l'un de ces examens révèle une anomalie, l'utilisation du sang pour une transfusion ne sera pas autorisée et le donneur en sera informé.
Si l'anomalie biologique est bénigne : un courrier précisant la conduite à tenir est adressé au donneur. Il indique la nécessité ou non de consulter un médecin et la contre-indication ou non pour de nouveaux dons de sang.
Si l'anomalie biologique est majeure : le donneur est invité à prendre rendez-vous rapidement avec un médecin de l'établissement de transfusion pour une consultation médicale. Sans réponse de la part du donneur, un courrier recommandé avec accusé réception lui est adressé. Au cours de la consultation, un nouveau contrôle biologique est réalisé pour confirmer l'anomalie dépistée. Le résultat est annoncé oralement puis, avec l'accord du donneur, transmis au médecin de son choix.
Si l'anomalie est d'origine indéterminée : des tests complémentaires sont effectués pour confirmer l'absence d'infection. Cependant, le sang ne peut être utilisé et le donneur en est informé.
Bien entendu, si les résultats sont normaux, la transfusion des produits peut se faire et aucun courrier n'est adressé au donneur.
Il faut insister sur le fait que le don du sang ne doit pas être effectué pour bénéficier de tests biologiques. Ils vérifient les risques de contamination par un microbe, un virus ou un parasite mais ne détectent pas par exemple un taux de cholestérol élevé, un diabète ou encore un cancer.